C’est l’été, les vacances nous invitent à la sieste, à lire dans des transats pendant des heures, et à découvrir le nouveau roman d’Emily Henry. En terme de contexte, l’autrice est celle par qui j’ai découvert la romance made in Les pays anglo-saxons, envoyant par la même occasion valser mes préjugés, ma honte intériorisée sur ce que je devrais lire ou pas et les pseudo standards snobs que mon métier (ou mon ex) pouvaient m’imposer plus ou moins volontairement.
DONC. Funny Story c’est une intrigue classique de deux personnages qui se sont fait larguer et se retrouvent à partager un appartement, décident (parce que qui n’a que des bonnes idées ?) par un embrouillamini de qui pro quo de prétendre avoir une relation ensemble, et nous verrons bien ce qu’il se passe. Autour de cela, on enrobe l’histoire d’amour des personnages (attendez quoi il y a une histoire d’amour entre eux ? Qui aurait pu prédire…) avec des relations familiales complexes (parents défaillants, difficulté à faire le deuil de certaines relations ou à se construire une vie à soi hors du couple…). Emily Henry sait très bien faire cela, et cette fois j’ai vraiment apprécié l’idée que le personnage féminin développe une vie, une intériorité, des amitiés et des projets professionnels uniquement selon ses besoins et envies, et apprenne à se détacher du couple fusionnel comme idéal de vie.
Encore une fois, ça fait beaucoup de bien, on tourne frénétiquement les pages, le personnage masculin est très cool comme seuls savent l’être les mecs écrits par des meufs, et on est en 2024 alors on assume complètement de lire des trucs absolument +18 sans complexe et sans honte. Bonus de points sur le fait qu’il y a une référence à Fast and Furious.
Funny Story. Emily Henry. Berkley. 2024. 387p.
Sorcière misandre 
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