
[Attentions beaucoup de spoil des deux tomes précédents]
J’ai terminé Harrow la Neuvième presque exsangue, entre euphorie et incompréhension totale. Gigi était là à nouveau, mais pas vraiment, il y a un véritable problème de manque de consistance entre les corps et les esprits dans cette saga. Alors qu’on se dit qu’enfin notre sexy rouquine allait redevenir un personnage central, BAM, Nona la Neuvième. Et comme le titre l’indique bien, le personnage principal ici, c’est Nona.
Nona est toute jeune, elle a l’air d’avoir 19 ans mais en vrai elle a six mois, il faut tout lui apprendre. Elle va à l’école pour aider et manger des crayons, mais elle aime surtout voir ses copains, notamment Sauce Piquante. Elle vit avec deux adultes, non, trois adultes. Enfin deux qui partagent le même corps et un.e troisième (EST-CE QUE CHAQUE PERSONNE POURRAIT AVOIR UN CORPS ET LE GARDER JUSQU’AU BOUT MERCI ?). Donc, Nona vit dans une ville qui ressemble un peu aux nôtres, si on vivait après l’Apocalypse. Et tout autour s’agitent Palamèdes, Camilla Hect et Pyrrha, déjà croisés précédemment.
Comme d’habitude ça va partir en vrille, mais cette fois-ci l’intrigue principale est plus aisée à comprendre, Nona est carrément attachante avec ses sorties de gamine immature et son décalage. L’humour du premier tome revient en force, on croise des gens qu’on connaît, notamment John, notre Seigneur, et ça part évidemment en baston, avec des squelettes et tutti quanti. Le problème ? C’est que le quatrième et dernier tome n’est même pas encore sorti en VO, alors le temps que la trad se fasse, c’est évident que j’aurai absolument tout oublié et que d’ici là je vivrai sur des charbons ardents en pensant à Gigi, son épée, ses lunettes et sa bad bitch attitude.
Nona la Neuvième. Tamsyn Muir. Traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande) par Stéphanie Lux. Actes Sud. 2024. 525p.
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